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Anecdotes

 

 

Le hublot entre le L et 9  Côté bâbord était le salon de coiffure

Source A. Melza / Coiffeur en 1967

 

Retour de la statue "Jean-Louis" en 1956, transportée dans le radier, rentrant de Saïgon

Déposée au CIOA Arzew puis Centre Siroco

Source C. Paulic / Fusco en 1956

 

 

Article de presse sur le LSD Foudre

Remerciements JM Mivielle

 

 

 

LE CHIEN

Un chien marin, malin, mutin et devin.

Un fait réel, écrit sous forme d'une nouvelle par Daniel F. OLIVIER en Juillet 1996

Source Web / Lien Web

 

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Au départ de Toulon nous avons failli coulé dans une tempête dans la nuit du 26 au 27 janvier, où le Foudre a pris 45° de gîte, et le L 9098 s'est désarrimé en percutant la coque du Foudre, d'abord à bâbord puis à tribord, la même nuit disparaissait le sous-marin "La Minerve".

Nous arrivons à Las Palmas "Iles Canaries" du 31 janvier au 3 février, puis direction Cristobal le 15 février, Balboa pour traverser le Canal de Panama que nous franchissons du 16 au 19 février 1968 puis direction Hao ou nous faisons escale les 1 et 2 mars, puis arrivée à Mururoa le 3 mars avec notre chargement de matériel nécessaire pour les tirs.

Une fois déchargé le matériel, le Foudre nous a transporté à Papeete ou nous arrivons le 6 mars. Le bateau a été mis sur le dock afin d'effectuer les réparations ,suite aux dégâts causés par la tempête du départ de Toulon "Plusieurs trous dans la coque dû aux tins, la ligne d'arbre et le gouvernail tribord". De là chargement de matériel et destination Mururoa par nos propres moyens

Source Web

 

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J'ai eu de grandes émotions en découvrant votre site et surtout en prenant lecture des quelques témoignages qui y figurent. Le récit de Jack RENET a été l'élément déclencheur de ma décision de vous faire partager l'anecdote qui ne déplaira pas à nos amis de la mer ! Matelot infirmier breveté à l'Hôpital Maritime de Ste. ANNE, à Toulon, je partais pour la Tunisie à l'Hôpital Maritime de Sidi Abdallah à Ferryville, devenue Menzel Bourguiba lors de l'indépendance tunisienne. Vous l'avez deviné, je me situais de l'autre côté de la barrière ! Au bout de mon séjour à Sidi Abdallah, il me fut proposé d'embarquer en supplément d'effectif sur la "FOUDRE" . Cela ne se refuse pas ! d'autant que les infirmiers embarqués ne sont pas légende et leur avancement à faible tirant..! Cela se passait en 1956.

  L'imposante stature du bâtiment qui se trouva un jour à coupe du porte-avion LAFAYETTE dans le port militaire de la Pêcherie, toujours en Tunisie; je pris conscience que la FOUDRE était un grand bateau, malgré son profil hors du commun. Après un léger toilettage, nous devions appareiller pour de nombreuses missions en Méditerranée. Tous les corps d'armée étaient représentés à bord ; même un reporter de Paris-Match paradait en treillis ; certains uniformes m'étaient absolument inconnus ; embarquaient pour des exercices de débarquement..le temps que certains d'entre-eux aient le mal de mer et viennent grossir le nombre des consultants du bord ! 

  Rentré d'un long congé, le quartier-maître Veyssière... sous les ordres duquel j'étais censé être, rejoignit le bord à Alger. Le temps de faire connaissance, il m'annonça sont débarquement imminent ; quelques semaines après son départ, la FOUDRE appareillait  pour un nouvel exercice interarmées...qui dura quarante trois jours ! Combien de fois avons-nous emprunté le détroit de Messine ? Combien de fois avons-nous fait le tour de la Sardaigne. Hélas, de nuit ! Secret militaire oblige !

 Le 5 novembre 1956, un exemplaire du communiqué signé par le capitaine de Frégate Goutines, notre commandant nous avisait de notre participation aux opérations qui devaient s'effectuées le lendemain dès l'aube. Tandis que nous naviguions en avant - lente, nous découvrions un horizon enfumé par les nombreux bâtiments de guerre franco-anglais rassemblés devant Chypre. Jamais, je n'avais vu autant de navires et autant de fumée ! C'était très impressionnant vu des hublots de l'infirmerie!

 Tandis que l'armada mettait le cap sur Port-Saïd, je me demandais comment je pouvais assumer ma tâche en plus de celle de mon supposé supérieur, absent ! J'allais oublier la fausse joie que j'ai eue lors du dernier départ d'Alger. La porte de l'infirmerie s'ouvre. Entre un soldat assez rondouillard, bardé de croix rouges sur les manches, la trousse d'urgence et le casque  lourd...et sa mitraillette ! :"Tu n'auras pas besoin de ta mitraillette ici, mais je compte sur toi pour me donner un sérieux coup de main, car il y a du boulot, crois-moi !"    

 - Mais je n'y connais rien ! Je ne sais même pas faire une piqûre !

 - Tu es bien infirmier ?

 - C'est à dire que mon adjudant m'a dit que vu mon embonpoint, je ferais un bon infirmier puisque j'avais du mal à courir!

   Je me souviens d'un sergent atteint d'eczéma purulent aux membres inférieurs; chaque jour, il me fallait lui consacrer plus d'une heure pour ses soins ! Il était courageux. Ma satisfaction fut toute entière car, à notre arrivée à Port-Saïd, le médecin de bord, monsieur Morcelet Jean-Louis constatait la guérison.

 Au cours d'une de nos nombreuses rotations entre le Maghreb et le port d'Haïfa, il se produisit un contretemps qui n'est pas sans me rappeler l'aventure de Jack Renet. Partis d'Alger, nous avions largement dépassé Malte quand le médecin diagnostiqua, une appendicite compliquée sur le matelot Le Mareck. Il fallut l'opérer. la table d'opération fut modifiée; à la hâte, des mécaniciens y posèrent des brides pour sangler le patient. Le lieutenant de vaisseau Dufournet fit office d'assistant pour passer les instruments chirurgicaux, tandis que j'assurais l'anesthésie générale, débutée au chlorure d'éthyle inhalé, puis soutenu au penthotal intraveineux. Faute de moyens anesthésiques suffisamment performants, de même qu'un péritoine trop adipeux, l'intervention échoua. " Ah! la vache ! qu'est-ce qu'il est gras !" Tempêtait le médecin, qui commençait à suer sous la chaleur que diffusaient les scialytiques. L'énorme pansement que trouva le matelot sur son ventre le rassura !

 La crainte d'une péritonite fit que les ordres furent donnés pour mettre le cap sur la Crête. C'est ainsi que La FOUDRE mouilla en rade de La Canée à trois heures du matin. Mise à l'eau, une chaloupe du bord descendit le malade accompagné de Monsieur Morcelet médecin et de moi-même. Une ambulance attendait sur le quai. Nous échangeâmes de rapides poignées de main et chacun dans sa langue salua.

 Remis sur pieds par les chirurgiens grecs, le matelot mécanicien Le Mareck, fut rapatrié sanitaire en France via Athènes et jamais je ne le revis  

Remerciements pour cette anecdote / Victor Poteau-Joffroy
 

 

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